Quel est le plus difficile lorsqu’on quitte un grand poste — et comment recommencer quelque chose de nouveau ??
- GWF FRANCE

- il y a 3 jours
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On imagine souvent que le plus dur, en quittant un grand poste dans un grand groupe, c’est le risque, l’argent ou l’incertitude. Mais toutes les femmes qui l’ont réellement fait le savent : la vraie difficulté est invisible. C’est l’identité.

On ne quitte pas seulement un emploi. On quitte un titre, un système où l’on savait exactement qui l’on était, une boîte mail pleine de demandes, et une échelle très claire de ce que signifiait « réussir ».
Démarrer son propre projet — une entreprise, un studio ou une seconde vie — demande de reconstruire une toute nouvelle définition de soi. Et personne ne nous prépare à ça.
1. La vraie difficulté : perdre le « bouclier identitaire » du corporate
Dans un grand rôle, on porte un badge qui ouvre des portes :une marque respectée, un titre, une équipe, un rythme.
Le jour où l’on part, le bouclier disparaît. Soudain :
plus personne ne vous présente
plus personne n’a besoin de votre validation
votre agenda est vide et silencieux
votre ancienne confiance ne fonctionne plus dans ce nouveau monde
Vous n’êtes plus « Directrice », « VP », « Manager », « Head of ».
Vous êtes simplement vous. Poétique… mais terriblement nu.
Cette perte d’identité et non l’argent — est ce qui secoue le plus les femmes au début.
2. Deuxième difficulté : réapprendre à être débutante
Dans l’entreprise, vous étiez l’experte.
En devenant fondatrice, vous devenez tour à tour :l’assistante, la commerciale, la comptable, la directrice artistique, le support IT, la RP… tout en même temps.
Vous redevenez débutante.
Votre ego déteste ça.
Mais votre avenir en dépend.
Beaucoup de femmes retardent leur lancement parce que « être nulle » dans quelque chose semble inacceptable après 15 ou 20 ans d’expérience.
La compétence vient après. La curiosité doit venir d’abord.
3. Troisième difficulté : la solitude — celle dont personne ne parle
Quitter un grand poste, c’est aussi quitter :
les conversations de couloir
l’équipe qui riait à vos blagues
les collègues qui comprenaient tout sans expliquer
quelqu’un avec qui râler quand c’était difficile
L’entrepreneuriat, surtout les premiers mois, peut être extrêmement solitaire.
Cette solitude pousse beaucoup de femmes à douter de leur décision — même quand leur idée est forte.
Alors… comment recommencer concrètement ?
1. Commencez par une « mini-expérience de vie », pas un business plan
Avant de vous engager dans un grand concept, testez une version micro :
un workshop
un prototype
une mini-série Instagram
une newsletter
un premier client
Les petits tests créent la confiance et l’élan. La perfection tue les deux.
2. Construisez une phrase-identité
Vous avez besoin d’une phrase vraie et légère :
« J’aide les femmes à imaginer leur prochain chapitre. »
« Je crée des solutions qui simplifient la vie des voyageurs. »
« Je construis des espaces joyeux pour les fondatrices. »
Cette phrase remplace l’ancien titre et devient votre boussole.
3. Créez votre “Board personnel d’Alliées”
Pas des advisors. Pas des investisseurs. Juste 3 à 5 femmes qui comprennent :
une qui a déjà monté une entreprise
une qui vous connaît profondément
une qui vous challenge
une qui vous soutient émotionnellement
Leurs voix deviennent vos ancres.
4. Acceptez que vous ne « recommencez pas à zéro », mais que vous « recommencez avec »
Vous ne partez pas de rien. Vous partez avec :
plus de 10 ans d’expérience
de l’intelligence émotionnelle
une vision internationale
de la résilience
un réseau
de l’instinct
du goût
des valeurs
de la clarté
Votre « deuxième chapitre » n’est pas une renaissance. C’est une recomposition.
La vérité
Quitter un grand poste n’est pas la fin d’une réussite .C’est le début d’une intention.
Le plus difficile, c’est l’identité.
Le plus courageux, c’est de recommencer.
La récompense, c’est une vie où votre travail et vos valeurs se rencontrent enfin.



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